Omniprésents dans la vie de tous les parents, sournois, ils se cachent et réapparaissent comme surgis de nulle part et hantent nos vies de pères et mères d’enfants allant à l’école maternelle puis élémentaire. Les poux, ces ennemis de toujours, ont cette tendance à se faire oublier lorsqu’il fait beau, l’été venu, pour mieux revenir assaillir la tête de nos petits dès leur retour sur les bancs de l’école, à l’automne, pour ne parfois plus les lâcher pendant des mois et des mois. C’est le soucis de la vie en communauté : ces petites bêtes passent d’une tête à l’autre, d’une capuche à un bonnet, d’un élève à sa voisine, et de celle-ci à ses parents qui l’embrassent…
Trouver enfin le remède
L’apparition subite de hordes de poux dans les écoles finit par faire naître des questions dans les cerveaux de ces adultes qui, chaque année, voient leurs enfants revenir de l’école et se gratter la tête, parfois vigoureusement. Certes tout le monde a ses recettes de grand-mère, ses techniques favorites, ses remèdes naturels contre les poux, mais au final, tant que tous les enfants ne sont pas traités, les poux reviennent. C’est justement le problème de la collectivité : si un parent traite consciencieusement la chevelure de ses petits, passe le peigne fin après avoir laissé la lotion, achetée en pharmacie, agir pendant trente minutes, s’assure que lentes et poux ont disparu, mais qu’à côté d’autres ne le font pas et laissent les poux envahir les cheveux de leurs bouts de chou, le problème ne peut pas être réglé à grande échelle.
D’où sortent donc les poux ?
Agacés, les parents d’élèves se retrouvent sur le trottoir devant les écoles et discutent, matin et soir, essayant de trouver les causes de ce soucis trop récurrent, et de comparer les solutions qu’ils ont testées. Mais rien n’y fait, ni les produits bio, ni les produits chimiques, et les poux reviennent invariablement chaque nouvelle année scolaire. On finit par se poser de drôles de questions : est-ce qu’il y a des cachettes dans les écoles, des puits à poux, dans lesquels ces nuisibles attendent, chaque année quelques mois, le temps de se faire oublier, pour mieux repartir à l’improviste à l’assaut des cuirs chevelus enfantins ? Est-ce que c’est nous qui ne sommes pas assez axés sur l’hygiène et qui faisons mal notre travail de parents ? Aucune de ces interrogations ne sert finalement à quoi que ce soit, et les poux reviennent à l’attaque.