Les termes de « développement durable » reviennent très souvent dans les débats et sont sur toutes les lèvres. Et pour cause, ils sont un outil précieux pour envisager autrement nos sociétés. Au fil du siècle dernier et plus que jamais aujourd’hui, nous avons tous pris conscience que notre existence sur cette planète repose sur un ensemble d’interactions entre les hommes, l’environnement et les systèmes économiques. Les pollutions, l’affaiblissement des ressources, les problèmes de santé, les inégalités sont autant de résultantes d’un déséquilibre dans ces interactions. Certes la mondialisation, l’ère industrielle et technologique sont source de bienfaits pour nos modes de vie, mais il convient également de voir quel est le revers de la médaille et les réduire à minima. Parce que nous serons environ 10 milliards d’habitants vers 2050, il est important de réduire la pression de nos sociétés et de poursuivre les actions en faveur du développement durable.
Les collectivités, les associations, les entreprises tendent de plus en plus vers ce modèle et prennent les enjeux au sérieux. Le développement durable est donc un secteur qui recrute de plus en plus et qui offre bien des possibilités. Management, gestion, économie et bien sûr master en environnement, de nombreuses formations au service du développement durable existent. Un atout pour comprendre les enjeux économiques, sociétaux, environnementaux et s’investir dans des projets transversaux. Autant de connaissances permettant de mettre en œuvre le développement durable et pouvoir le mesurer dans les actions mises en œuvre. Mais au fait, comment se mesure-t-il ?
La notion et les outils de mesure de « développement durable »
Le développement durable kézako ?
La définition
Tout d’abord, il convient de définir avec exactitude cette notion. Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » (citation de Madame Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien en 1987). Le développement durable, véritable odyssée, c’est surtout un « développement économiquement efficace, socialement équitable et économiquement soutenable » (définition officielle datant du Sommet de la Terre à Rio en 1992).
Les piliers et les principes fondamentaux
Le développement durable repose sur trois piliers : « l’efficacité économique », « l’équité sociale » et « la qualité environnementale ». Il s’agit donc d’assurer une gestion saine et durable d’un point de vue économique, de satisfaire les besoins essentiels de l’Homme – santé, alimentation, logement, éducation notamment – tout en préservant les ressources naturelles, et ce, sans préjudice négatif sur l’environnement et l’Homme. Il s’agit donc d’asseoir sa politique sur les quatre principes fondamentaux que sont la solidarité – entre les pays, entre les peuples, entre les générations, et entre les membres d’une même société – le principe de précaution, la participation et la responsabilité de chacun.
Les indicateurs
Si autrefois il convenait de prendre en compte le PIB pour mesurer la croissance économique d’une société, aujourd’hui, cet indicateur ne se suffit plus à lui seul. Pour prendre une décision au regard de cette notion et mesurer réellement son impact, il convient de prendre en compte et de se baser sur des indicateurs plus pertinents.
Pour cela, le recours à d’autres indicateurs se fait de plus en plus. Il y a tout d’abord le « PIB vert » qui mesure la production réelle de richesse et de bien-être, l’Indicateur de Développement Humain qui mesure certes la production économique, mais prend en compte d’autres critères à l’image du taux d’éducation, du niveau de vie, d’espérance de vie par exemple. Sans oublier l’incontournable empreinte écologique qui quantifie les besoins et mesure la pression qu’ils exercent sur la Terre. Pour l’illustration, si chacun présentait le même mode de vie qu’un Américain moyen, la population mondiale aurait besoin de cinq planètes pour subvenir aux besoins de tous.